L'envers du décor
Comme la chenille, on s’est métamorphosé afin de vous accueillir pour la saison d’été ! Curieux de savoir ce qui se passe sous le cocon d’un futur papillon? Cette semaine, on vous offre un regard exclusif sur l’intérieur des marchés lors de leur transformation. Des murs qui tombent à la peinture colorée passant par des journées sous la neige, vous verrez le Marché Jean-Talon et le Marché Atwater sous un angle que vous n’avez jamais vu.
Les murs qui protégeaient les maraîchers durant l’hiver avaient déjà été retirés lorsque nous avons commencé à photographier le Marché Atwater. Sous un ciel gris d’avril, on pouvait observer les squelettes métalliques des serres prendre tranquillement forme. Un peu plus loin sur le bitume, les portes vertes du marché d’hiver et un amas de tiges de fer attendaient de se faire ramasser pour l’entreposage. Le jour suivant, la neige décida de faire une visite surprise! Rapidement, il fallait replier les toiles sur elles-mêmes afin d’éviter qu’elles se déchirent à cause de l’accumulation des flocons. Un camion de chargement arriva pour récupérer ce qui devait être entreposé pour la saison chaude. Par chance, le soleil fut de retour pour clore les installations. Quelques plants et fleurs firent déjà leur apparition sur les étagères, heureux présage de l’offre complète qui garnira les serres de couleurs dès la mi-mai.
À l’aurore du 26 avril, le marché était silencieux. Les kiosques avaient remballé leurs affaires la veille pour laisser la place aux travailleurs. C’était le calme avant la cacophonie. Pendant deux jours, les murs tombèrent les uns après les autres, laissant l’air printanier envahir l’espace. Le sol était parsemé de panneaux isolants blancs. La prochaine étape serait de nettoyer tout le plancher. Coups de balai et compresseur, il fallait sortir l’artillerie lourde pour effacer toute trace de l’hiver! Peu à peu, les camions des marchands firent leur arrivée. La prochaine étape était de monter leur kiosque. Une planche vissée par-ci, une table montée par-là, le tout se mélangeait avec l’odeur de peinture qui chatouillait le nez. L’atmosphère était fébrile. La saison d’été arrive, au plus grand bonheur des Montréalaises et Montréalais.
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