Virée gourmande : les dessous d’une érablière!
Si le temps des sucres est synonyme de plaisirs gourmands, de sirop d’érable, de bâtons de tire sur neige, de sucre en quantité, il est aussi synonyme de partage et de belles rencontres en famille, entre amis, mais aussi avec ceux qui produisent ce véritable symbole gastronomique et culturel qu’est le délicieux sirop d’érable du Québec. Nous avons donc visité l’érablière de la famille Lussier du Marché Jean-Talon pour vous faire découvrir les dessous du métier d’acériculteur, le travail derrière la célèbre canne de sirop.
Lorsque l’hiver entame ses derniers milles, que le soleil et le beau temps commencent à annoncer le printemps, c’est pour bon nombre d’entre nous le retour du temps des sucres, mais le travail des acériculteurs dans le bois débutent bien avant le mois de mars. Chez les Lussier, le travail commence en novembre lorsqu’il faut prendre le temps de préparer les arbres à la prochaine saison. À cette étape, le travail consiste à observer et réparer les installations qui ont été abîmées par les conditions météorologiques, le bris naturel des érables et les animaux. Une quantité suffisante de bois doit aussi être coupée et cordée afin de pouvoir chauffer le sirop une fois la production entamée.
Une fois le temps des Fêtes terminé, en janvier, c’est le début de la période d’entaillage. Ce sont de grosses journées de travail très physique qui attendent alors les acériculteurs, puisque les quantités de neige peuvent être importantes et rendre plus difficile le travail d’entaillage et le déplacement dans la forêt. Une fois tous les arbres entaillés, il faut être patient pour attendre les premières coulées d’eau d’érable.
Au moment où l’eau d’érable commence à couler, à remplir les réservoirs et faire monter notre excitation à l’idée de goûter le premier sirop de l’année, les acériculteurs ne doivent pas faire relâche sur l’entretien des entailles pour s’assurer de ne perdre aucune goutte d’eau si un bris survient dans les installations. Tous espèrent des nuits fraîches et des journées aux températures plus douces, au-dessus de 0, afin que la quantité d’eau d’érable abonde.
Une fois toute l’eau recueillie et chauffée, c’est le moment tant attendu de déguster le premier sirop de l’année et de le transformer en délicieux produits du temps des sucres!
Si la tendance est, actuellement, au sirop bien foncé au goût robuste, le sirop doré est, selon la famille Lussier, le sirop parfait pour la confection d’un délicieux beurre d’érable! La couleur du sirop, elle, varie et change selon la température et le moment de la coulée. Les premières coulées, lors des journées plus froides, font un sirop plus clair. Au contraire, plus la saison avance et plus les températures sont chaudes, plus la couleur de l’eau d’érable est foncée et le sirop qui en résultera sera lui aussi foncé. Si toutes les teintes de sirop sont bonnes, tout est une question de goût!
Parce que le temps des sucres c’est le moment de l’année où l’on se rassemble autour de la délicieuse odeur de sirop qui chauffe, nous vous invitons à vous joindre à nous pour célébrer l’érable dans vos marchés. Pour connaître les activités qui auront lieux dans votre marché de quartier, c’est par ici!
Si vous souhaitez vous faire plaisir et vous procurer de délicieux produits de l’érable, vous pouvez aussi consulter la liste de tous les acériculteurs présents dans vos marchés pour organiser votre prochaine visite au marché!
Pour connaitre une foule de conseils sur l’achat de votre prochaine canne de sirop d’érable consultez le premier article anti-gaspillage de Florence-Léa du Chic Frigo sans Fric, ici!
Bon temps des sucres!
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