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Les Marchés Publics de Montréal

La famille Jasmin : un bonheur contagieux

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La famille Jasmin : un bonheur contagieux
« Les gens heureux n’ont pas d’histoire », dit l’adage populaire. La famille Jasmin, qui vend des fruits et légumes au Marché Atwater depuis 56 ans, fait mentir le proverbe. Rencontre avec une famille heureuse dont la généalogie se confond avec celle des marchés publics montréalais.
« Je suis né en-dessous d’une table de légumes », raconte en riant de sa voix chaleureuse Luc Jasmin, qui a pris avec sa femme Lucie la tête de Jasmin & Fils, succédant à son père et à son grand-père.

Installée au marché Atwater depuis plus d’un demi-siècle, la famille Jasmin est aussi passée par le marché de Lachine et le vénérable marché Bonsecours avant de faire sa niche dans Saint-Henri. Désormais à l’aube de la soixantaine, Luc Jasmin a vu de ses propres yeux la longue transformation des marchés montréalais. Il a connu l’époque des installations temporaires, des fermetures le dimanche et a dû affronter les caprices de dame Nature. « Mon père vendait ses légumes beau temps, mauvais temps dans la boîte de son camion, même l’hiver. Sans mur, sans auvent, sans réfrigérateur, rien. On avait juste des parasols pour se protéger. Quand il pleuvait toute la journée, ce n’était pas le fun. Et lors des gros coups de chaleur, on perdait beaucoup de marchandise! Le froid l’hiver, la chaleur l’été; c’était la misère. Astheure, il n’y a plus de misère! » lance-t-il avec un grand sourire.

Aujourd’hui, le marché Atwater et l’entreprise ont bien grandi, et les installations se sont raffinées. Jasmin & Fils peut compter jusqu’à 14 employés, dont deux des trois rejetons de Luc et Lucie : Karolane, qui s’occupe de la gestion, et Cédérik, qui se lève aux aurores pour sélectionner avec soin les fruits et légumes à la Place des producteurs et chez les grossistes du Marché central.

Avec l’arrivée des enfants dans l’entreprise, Luc et Lucie ont choisi de se concentrer sur le kiosque pour offrir les meilleurs fruits et légumes du Québec et d’ailleurs tout en continuant de produire leur basilic et de proposer des produits horticoles au printemps. Une chose demeure intacte : leur passion pour leur profession. « Je suis en amour avec mon métier », dit tendrement Luc, qui se fait une joie de jouer les intermédiaires entre les producteurs maraîchers et la clientèle du marché Atwater. Cet amour, il l’a transmis à l’élue de son cœur.

« Un jour, il m’a demandé si j’aimerais travailler avec lui, raconte Lucie Bélanger, dont le grand-père a fondé une autre institution du marché Atwater : la boucherie Adélard Bélanger & Fils. Auparavant, j’étais en comptabilité. J’ai dit : on va l’essayer un an et on verra. Et ç’a fonctionné! Ça fait 37 ans qu’on travaille ensemble. »

Le client d’abord Après avoir grandi entre les étals de fruits et légumes, Karolane et Cédérik ont choisi de poursuivre dans la voie tracée par leurs parents. Pour Cédérik, ç’a toujours été clair. Dès l’école secondaire, il disait : « Moi, je vais prendre la relève de mes parents. » Si tout se déroule comme prévu, les deux enfants prendront les rênes de l’entreprise d’ici cinq ans, lorsque Luc et Lucie auront pris une retraite bien méritée. « J’ai étudié à HEC en marketing, mais je ne savais pas trop ce que je voulais faire après, raconte Karolane, rayonnante à son huitième mois de grossesse. Avoir un patron, ce n’était pas pour moi. J’aimais mieux gérer moi-même. J’ai essayé de travailler ailleurs, mais je suis revenu à mes premiers amours, dans l’entreprise familiale. Il faut dire que j’ai commencé à travailler ici quand j’avais 8 ans, debout sur des boîtes de pommes parce que je n’étais pas assez grande [pour atteindre la table]! »

À seulement 29 ans, la future maman a le recul nécessaire pour apprécier la transformation de la clientèle au fil du temps : mieux informée mais plus pointilleuse! « Aujourd’hui, le client veut faire son épicerie clés en main, sans faire plusieurs kiosques. Avant, les gens achetaient en plus grande quantité et cherchaient les bas prix pour nourrir le plus de monde possible. Les gens cuisinent toujours, mais moins qu’avant. Ça arrive qu’un client nous demande une seule branche de céleri pour compléter la soupe qu’il est en train de faire! »

Les Jasmin acquiescent avec le sourire à ce genre de demande puisqu’ils ont élevé le service à la clientèle au rang de vertu cardinale. « Faire attention à ses clients, c’est la leçon la plus importante que j’ai retenue, affirme Karolane. Les gens viennent pour la qualité, mais aussi pour le service. En retour, on vient à connaître nos clients et leurs goûts. On pose des questions et on s’intéresse à eux. »

« C’est ce qui fait la différence entre une épicerie grande surface et nous », poursuit Luc. La famille se fait également un devoir de ne sélectionner que la crème de la crème des fruits et légumes pour ses acheteurs. « Les producteurs nous connaissent, ils savent que si leurs produits ne sont pas beaux, on n’en prendra pas. Même chose pour les grossistes. Quand ils voient notre nom sur une commande, ils savent que c’est juste du beau qu’on veut! » ajoute le patriarche du clan.

À voir l’animation au kiosque, force est de constater que la formule fonctionne. « Les gens nous disent souvent que c’est le fun de faire les courses chez nous. “Vous, les Jasmin, vous êtes une famille heureuse”, on l’entend souvent aussi. Oui, on est heureux et ça transparaît. C’est contagieux la bonne humeur », conclut Lucie.

Questions en rafale avec Lucie Bélanger

Un mot pour décrire l’ambiance du marché?

Festive! Tout le monde est toujours souriant.

Un produit incontournable à se procurer quand on visite votre kiosque?

On fait toujours une grande place aux produits de saison. En ce moment, ce sont les choux, choux-fleurs, choux romanesco et poireaux.

La chose qui vous motive à vous lever si tôt le matin?

C’est un métier qui est dur, mais quand tu l’aimes, tu peux faire ta vie là-dedans.



Découvrez les autres PORTRAITS DE FAMILLE

Texte de Benoit Valois-Nadeau, magazine Caribou Photos de Michael Abril



La grande famille des Marchés publics de Montréal est forte des producteurs, des marchands et des artisans qui la composent. Depuis des années et des générations, ils se lèvent tôt, expérimentent, ratent parfois, recommencent tout le temps, veillent, récoltent et réussissent ! Jour après jour, ils se tiennent fièrement debout derrière leurs étals comme au bout d’une table où ils nous invitent à manger. Ils sont le cœur et l’âme d’un marché, l’essence de sa personnalité, la raison pour laquelle on a envie d’y retourner. La série Portrait de famille tient à rendre hommage et à raconter l’histoire de ces piliers de nos Marchés publics.

Ce projet a été financé par l’entremise du Programme Proximité, mis en œuvre en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, selon une entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.

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