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Les Marchés Publics de Montréal

Les Jardins Dauphinais : Le Marché Maisonneuve dans la peau

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Les Jardins Dauphinais : Le Marché Maisonneuve dans la peau

Après plus de 40 ans passés dans les allées des marchés publics, Sylvain Dauphinais, fondateur de Les Jardins Dauphinais du Marché Maisonneuve, se prépare à bientôt tirer sa révérence. Une retraite bien méritée, mais qui fait un pincement au cœur à ce spécialiste des fruits et légumes. « Je vais laisser une partie de mes tripes ici », dit-il sans détour.

Il ne faut que quelques minutes en compagnie de Sylvain Dauphinais pour comprendre qu’il a le Marché Maisonneuve dans la peau. Les yeux perçants et la parole facile, l’homme de 57 ans a des airs de Richard Séguin avec ses cheveux poivre et sel. Il raconte avec plaisir comment il a participé à la renaissance de cette institution dans les années 90.

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En 1993, lorsque les Jardins Dauphinais se sont installés dans un simple kiosque, le Marché Maisonneuve était tenu sous des chapiteaux, à l’ombre du bâtiment historique abandonné dans les années 60. L’entreprise ne comptait alors qu’un seul employé, contre 35 aujourd’hui en période de pointe. « Ç’a pris plusieurs années avant d’en arriver à ce qu’on est là. C’est une business qui prend du temps », résume le volubile entrepreneur, qui a été témoin de la construction et de l’agrandissement de l’édifice actuel à la fin des années 90.

Malgré sa longue expérience acquise en travaillant avec sa famille au Marché Atwater, ses premières années au Marché Maisonneuve n’ont pas été de tout repos. Tellement que Sylvain et sa femme, Chantal, ont pensé tout abandonner après la première saison. « À cette époque, Hochelaga-Maisonneuve était encore un quartier dur. Les gens avaient vécu la fermeture des compagnies. La clientèle était parfois difficile. On s’obstinait avec les clients à la cenne près, se rappelle Chantal, mémoire du couple et de l’entreprise. Il faut dire qu’on arrivait avec la mentalité et le système d’un autre endroit. On a changé notre façon de travailler et c’est ce qui fait qu’on est encore là aujourd’hui ».

 

Trente ans après sa fondation, la fruiterie rassemble les produits de plus de 200 producteurs, pour la plupart québécois, sous une structure permanente ouverte à l’année. Elle s’est imposée comme un incontournable dans le quartier et s’est attiré une clientèle fidèle. « Jusqu’à tout récemment, il y avait encore des clients des premières années qui venaient nous voir, s’étonne Chantal. Quand tu viens faire tes emplettes au même endroit une fois par semaine pendant une vingtaine d’années, ça crée un lien très fort. La clientèle qui a accroché dès le début nous a soutenus pendant toutes ces années ».

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Cette fidélité aura valu aux Dauphinais une certaine renommée, même à l’extérieur des murs du marché. C’est qu’à une certaine époque, le couple possédait plusieurs boutiques dans l’enceinte du marché, dont la tabagie et le saucissier. « Je pouvais marcher sur la rue Ontario ou aller au restaurant et tout le monde me connaissait ! »

Le quinquagénaire a eu un plaisir fou à faire son métier, même s’il lui demandait parfois d’amorcer sa très longue journée de travail en pleine nuit afin d’obtenir les meilleurs produits offerts par les producteurs et les grossistes. Les vacances sont un concept flou dans un commerce ouvert 7 jours sur 7, 361 jours par année. « On doit être travaillant pour réussir dans les marchés publics », résume-t-il, « mais travailler avec le public permet aussi de rencontrer des gens extraordinaires ! »

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Des liens solides

Cette passion prend sa source très loin dans le temps. Le jeune Sylvain a commencé à travailler au Marché Atwater dès l’âge de 10 ans aux côtés de son père pomiculteur. Depuis, il n’a jamais quitté l’univers des marchés publics, sinon un été durant son adolescence. « Quarante-sept ans dans les marchés, ça doit être un record !?! » dit-il.

Chose certaine, cette longévité et son attachement profond rendent l’idée de passer les rênes du magasin difficile, mais Sylvain a d’autres projets en tête…  Ce qui le rassure, c’est qu’il a entièrement confiance en son équipe actuelle qui pourra assurément prendre la relève. « Je veux avoir une continuité. Après tout, je laisse mon nom sur la bâtisse !  Même s’il n’y a plus de Dauphinais qui travaille ici, j’aimerais que ça puisse continuer dans la même voie ».

Il ne serait d’ailleurs pas du tout étonnant que Sylvain revienne de temps en temps faire son tour au marché, histoire de donner un coup de pouce et de rester au fait des nouvelles de ce petit milieu qu’il aime tant. « Quand tu es dans les marchés publics aussi longtemps que moi, c’est difficile de couper les liens complètement. J’ai tout fait ici. J’ai toujours cru au Marché Maisonneuve, même dans les années difficiles. En partant, je vais laisser une partie de moi ici ».

 

 

Questions en rafale avec Sylvain Dauphinais

Comment décrivez-vous l’ambiance du marché ?

Une belle chimie entre les marchands et la clientèle.  

Un aliment à se procurer absolument à votre kiosque.
On a de tout, selon les saisons. Dans les marchés publics, que ce soit Atwater, Jean-Talon, Maisonneuve, tu vas toujours trouver quelque chose à ton goût. On travaille fort pour offrir ce qu’il y a de meilleur aux clients.
Des cochonneries, il n’y en a pas.

Qu’est-ce qui vous motive à vous lever si tôt ?

La job, on en mange ! C’est une belle vie, travailler dans les marchés publics.

 

Texte de Benoit Valois-Nadeau, magazine Caribou

Photos de Maude Chauvin

 

La grande famille des Marchés publics de Montréal est forte des producteurs, des marchands et des artisans qui la composent. Depuis des années et des générations, ils se lèvent tôt, expérimentent, ratent parfois, recommencent tout le temps, veillent, récoltent et réussissent ! Jour après jour, ils se tiennent fièrement debout derrière leurs étals comme au bout d’une table où ils nous invitent à manger. Ils sont le cœur et l’âme d’un marché, l’essence de sa personnalité, la raison pour laquelle on a envie d’y retourner. La série Portrait de famille tient à rendre hommage et à raconter l’histoire de ces piliers de nos Marchés publics.

 

Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région.

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