Bonne fête à tous les pères des Marchés publics de Montréal !

eric lecuyer et son fils au marché jean-talon
Marchés publics de Montréal
Vie de marché

Plusieurs marchands des Marchés publics de Montréal affichent fièrement un nom qui évoque une filiation familiale. On peut notamment penser à Les fermes Denis Lauzon et fils, la Boucherie Adélard Bélanger et fils, Willy Haeck & Fils, Noël Wilson & Fils, La Ferme Denis Perrier & Fils. Mais, ils sont encore plus à avoir une histoire de transmission de génération en génération sans que cela ne paraisse nécessairement dans leur nom ! 

À l’approche de la fêtes des Pères, nous avons voulu vous présenter certains de ces pères qui ont su insuffler la passion du métier à leurs enfants. C’est une manière simple de célébrer ces entrepreneurs et toutes ces belles histoires de passation du savoir-faire, mais surtout du savoir-être.  

 

Éric L'Écuyer : recevoir et transmettre le plaisir du métier  

Au kiosque d'Éric L'Écuyer au Marché Jean-Talon, les valeurs familiales se transmettent depuis quatre générations. Tout a commencé dans les années 60 lorsque le grand-père d’Éric a démarré une production de fruits et légumes à Saint-Joseph-du-Lac et s’est installé au Marché Jean-Talon pour la vendre. Au fil des années, son père, puis Éric lui-même ont successivement et naturellement pris les rênes de l’entreprise.  

Lorsque l’on demande à Éric ce qu’il retient le plus de l’éducation et de la relation qu’il entretenait avec son père, celui-ci répond sans hésitation :  

« C'est le contact avec les clients, ça c'est le numéro un ! Il m'a appris qu'il fallait toujours bien servir et sourire à la clientèle. Les gens viennent au marché pour avoir un bel accueil, donc c’est important d’avoir du plaisir quand on travaille. » 

Aujourd'hui, c’est son fils Karl qui incarne fièrement la relève de l’entreprise. Il apprend le métier aux côtés de son père et partage avec lui cette même préférence pour le marché plutôt que le travail aux champs. Bien sûr, il doit parfois retrousser ses manches pour aider aux récoltes ou aux plantations.

Interrogé sur la plus grande qualité de son père, Karl répond instantanément : 

« La générosité ! Mon père est toujours là pour aider tout le monde sur le marché. » 

Avec une réponse aussi rapide et franche, nous pouvons assurément être en confiance pour l’avenir de nos marchés, car avec des pères comme Éric qui transmettent si bien l'essence du métier, la relève semble prometteuse.  

le roi du mais sucreconrad pitre

 
Willy Haeck et Fils, la passion du métier transmis de génération en génération 

Au Marché Atwater, l’entreprise Willy Haeck et Fils est un autre exemple d’entreprise familiale qui a su transmettre la passion du métier entre les générations. Depuis 1960 soit depuis plus de 65 ans, cette ferme de fleurs établie à Saint-Rémi s'épanouit grâce à la vision de monsieur Willy Haeck fondateur de l’entreprise et celle de son épouse. Monsieur Haeck, un véritable pionnier de l'horticulture québécoise, a marqué son secteur par son ingéniosité et son expertise. Son plus grand succès a été de marquer ses proches et sa famille par sa générosité et son transfert de connaissances. À travers les années, la famille Haeck a su bâtir une histoire familiale où tout le monde a grandi dans l'amour des fleurs et du travail bien fait. L’héritage de monsieur Haeck fleurit aujourd'hui à travers une famille unie qui perpétue ses valeurs !  

Nous avons demandé Gina Haeck et Julia Haeck qu'elles sont les qualités les plus importantes qu’un père en affaire doit avoir s’il veut perpétuer l’entreprise familiale et encourager la relève à s’y impliquer ? Celles-ci ont répondu : 

« Passion, respect, confiance, innovation. » 

Willy-haeckwilly-haeckl

Le Ryad : saisir une opportunité pour toute la famille

Au Ryad situé en plein centre du Marché Jean-Talon, les pâtisseries marocaines et les baklavas artisanaux font le bonheur des gourmands depuis une vingtaine d'années. L'histoire de l'entreprise a commencé lorsque monsieur Haraket, ancien restaurateur également titulaire d'une maîtrise en sociologie, a été en mesure de saisir une opportunité unique au Marché Jean-Talon. 

Au début des années 2000, alors que la nouvelle section du marché était en construction, plusieurs marchands ont été recrutés pour ajouter une nouvelle offre.  Des boucheries, des poissonneries et des boutiques spécialisées ont pris place pour servir la clientèle à l'année. C'est à ce moment que le Ryad est né, monsieur Haraket a saisi une opportunité en s’installant au dernier emplacement disponible : celui du centre, parfaitement visible pour une clientèle qui découvrait alors l'univers des desserts marocains et des baklavas.

Au fil des années, les habitués se sont multipliés et l'entreprise familiale s'est enrichie d'une nouvelle génération. Depuis dix ans, Hakim, le fils, est aux côtés de son père et tient maintenant le kiosque seul. Il y perpétue l'héritage tout en y insufflant sa propre vision notamment des désirs de moderniser les présentoires.

Lorsqu'on le questionne sur le conseil le plus précieux transmis par son père, celui-ci répond sans hésitation : 

« C’est définitivement l'importance de la relation avec la clientèle, cette capacité à faire sentir chaque visiteur comme à la maison. Pour moi et mon père, c'est ce qui compte le plus, avec la qualité de nos produits. »

jodoinboucherie maisonneuve

 
D'autres Récits familiaux À DÉCOUVRIR 

Les entreprises familiales sont très nombreuses dans nos marchés et elles représentent une réalité très précieuse. 

Les expertises et les savoirs qui se transmettent d'une génération à l'autre assurent non seulement la constance et la pérennité de notre écosystème alimentaire, mais perpétuent également ce savoir-être si important pour offrir un bon service client. 

Voici d'autres récits familiaux témoignant de la générosité des pères pour leur famille et leurs employés ainsi que de leur passion pour le métier :

  • Ferme J.P Desgroseilliers : maraîchers de père en fils : « J’ai toujours su que je voulais travailler en agriculture », explique Maxime. « On ne l’a jamais forcé, tient quand même à préciser son père. Je ne voulais pas lui dire qu’il devait prendre la relève; il fallait que ce soit son choix. »
  • Quand les élèves remplacent le maître : À la Boucherie de Tours au Marché Atwater, c'est une histoire de passation et d'amitié qu'il faut souligner. Pierrot Fortier, fondateur de la boucherie aujourd'hui à la retraite, est vu comme un deuxième père par ceux qui ont repris les rênes de l'entreprise : Benjamin Avilés et Alexandre Sévigny-Lupien. Une contribution qui est loin de s’arrêter à la sphère professionnelle.
  • Rencontre avec le roi du maïs sucré : « J’avais 10-12 ans quand mes parents ont ouvert leur premier kiosque de maïs sucré, au Marché Maisonneuve. Nous, les enfants, étions là tout l’été pour les aider. C’est à cette époque-là que mon père est devenu le roi du maïs sucré… Le roi, c’est lui! » - Jean-Yves Deneault
  • Ibrahim Abdelgawad : reprendre le flambeau : « Après avoir vu mon père travailler aussi fort, je n’ai pas pu me résoudre à laisser la fromagerie fermer ses portes » - Ibrahim Abdelgawad
     

Merci à tous les pères des Marchés publics de Montréal, ceux qui sont passés, ceux qui le sont devenus et ceux qui jouent ce rôle jour après jour !