Ferme J.P Desgroseilliers : maraîchers de père en fils

Kiosque de la Ferme JP Desgroseilliers au Marché Jean-Talon
Magazine Caribou
Portraits de famille

Sur les traces de ses parents, Guy et Marie-Josée, Maxime Desgroseilliers reprend graduellement les rênes de la ferme familiale fondée en 1956 par son grand-père paternel à Saint-Rémi, en Montérégie. Le jeune trentenaire voit déjà loin. Rencontre entre tradition et innovation.

Gros plan sur des radis

 

Ces dernières années, le kiosque de la Ferme JP Desgroseilliers a fait des petits. À l’emplacement d’origine, au Marché Jean-Talon, où la famille est présente depuis l’ouverture, deux étals saisonniers se sont ajoutés : un premier dédié aux trois variétés de maïs que produisent les Desgroseilliers (jaune, deux couleurs et blanc) et un second, Les jardins Desgroseilliers, connu jusqu’à l’année dernière comme « La place à Max ». C’est là que, dès l’âge de 22 ans, le jeune homme s’est initié à l’entrepreneuriat, notamment en vendant de nouveaux produits comme les topinambours, les courges d’hiver et l’ail.

« J’ai toujours su que je voulais travailler en agriculture», explique Maxime. « On ne l’a jamais forcé, tient quand même à préciser son père. Je ne voulais pas lui dire qu’il devait prendre la relève; il fallait que ce soit son choix. »

L’agriculture dans le sang
Guy dans son champs

À ses côtés, son fils Maxime opine. Depuis qu’il travaille à temps plein à la ferme, le jeune entrepreneur a misé sur quelques changements opérationnels, à commencer par l’embauche de travailleurs, afin de les épauler aux champs et d’assurer la pérennité de l’entreprise. 

« Avant, on ramassait tout nous-mêmes, » résume Guy. « On allait aux patates en revenant du marché. C’était très artisanal, notre affaire ! Cette année, je ne fais que déléguer ! »

« Mais ça reste familial », renchérit Maxime, « et nos employés, c’est comme de la famille. »

La famille s’est justement agrandie à la fin de 2022 avec l’arrivée d’un bébé tout neuf, le premier de la quatrième génération de Desgroseilliers qui sera élevé sur la terre familiale. « C’est l’fun de voir Maxime inclure son fils dans ses projets », se réjouit Guy, « il se dit que si le petit a la même enfance que lui, c’est certain qu’il va aimer ça. »

Maxime dans son champ

 

Questions en rafale à Guy Desgroseilliers

La grande famille des Marchés publics de Montréal est forte des producteurs, des marchands et des artisans qui la composent. Depuis des années et des générations, ils se lèvent tôt, expérimentent, ratent parfois, recommencent tout le temps, veillent, récoltent et réussissent ! Jour après jour, ils se tiennent fièrement debout derrière leurs étals comme au bout d’une table où ils nous invitent à manger. Ils sont le cœur et l’âme d’un marché, l’essence de sa personnalité, la raison pour laquelle on a envie d’y retourner. La série Portrait de famille tient à rendre hommage et à raconter l’histoire de ces piliers de nos Marchés publics.

Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région.

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