
Cultivez du gingembre et de l’ail sur votre balcon
par Albert Mondor, horticulteur et biologiste
Réputé pour ses propriétés médicinales et culinaires exceptionnelles, le gingembre est une denrée plutôt dispendieuse. La culture du gingembre est plutôt simple, elle peut se faire en contenant sur un balcon ou une terrasse.
Vous n’avez tout d’abord qu’à acheter un rhizome de gingembre bien charnu dans un marché ou dans un magasin d’alimentation naturelle. Plantez ensuite le rhizome dans un contenant large, faisant 35 à 40 cm de diamètre, rempli de terreau riche en compost. Assurez-vous de disposer le rhizome à la surface du terreau, de façon que sa partie supérieure soit légèrement sortie de terre.
La plantation du gingembre se fait idéalement au printemps ou au début de l’été, mais on peut aussi l’effectuer à d’autres moments de l’année. Il est toutefois important de ne pas laisser votre gingembre à l’extérieur durant la saison froide. Une fois l’automne arrivé, il est donc impératif de rentrer votre plant de gingembre dans la maison et de le disposer dans un endroit lumineux. La récolte pourra être effectuée cinq à six mois plus tard.
Le gingembre est une plante tropicale qui adore la chaleur (22 à 25°C) et l’humidité constante. Pour ne pas qu’il pourrisse, il faut cependant éviter de trop l’arroser avant qu’il n’ait pris racine. Durant cette période, l’arrosage doit alors être effectué uniquement quand la surface du terreau est sèche. On peut arroser davantage lorsque les tiges sont bien développées, soit une à deux fois par semaine.
L’ail est apprécié par les humains pour ses vertus culinaires et thérapeutiques exceptionnelles depuis fort longtemps. En Chine et au Moyen-Orient, l’utilisation de cette plante remonte à aussi loin que 3000 ans avant J.C. Les Égyptiens ont été carrément séduits par cette plante et, semble-t-il, qu’on en fournissait une ration quotidienne aux manœuvres affectés à la construction des pyramides.
On plante généralement l’ail à l’automne, de la mi-septembre à la mi-octobre, soit environ trois à six semaines avant que le sol gèle. La plupart des variétés d’ail peuvent être facilement cultivées en plein cœur de la ville, sur un balcon ou une terrasse. Dans ce cas, il est nécessaire de planter l’ail en pot ou en bac, dans un terreau riche et bien drainé, composé de compost, de tourbe de sphaigne et de perlite. De plus, il faut vous assurer de disposer le contenant dans lequel vous cultivez votre ail dans un endroit où il recevra un minimum de six heures d’ensoleillement. Optez également pour un cultivar d’ail à tige dure, robuste et résistant bien aux hivers rudes comme la variété ‘Music’ par exemple.
Lorsqu’on le cultive hors du sol, le défi est d’arriver à faire en sorte que l’ail survive à l’hiver. Ainsi, il est fortement recommandé de cultiver cette plante dans un contenant fabriqué en textile spécialement conçu pour la pratique de l’agriculture urbaine. Ce genre de pot fait de géotextile épais permet une meilleure isolation durant l’hiver et assure un excellent drainage du terreau, favorisant ainsi sa cristallisation plutôt que la formation d’un bloc de glace.
Pour augmenter les chances de survie de l’ail en pot, plutôt que de le laisser sur la terrasse ou le balcon, on peut le déplacer et le disposer directement sur le sol vers la fin de l’automne. Vous pouvez couvrir le pot avec des feuilles mortes afin de mieux le protéger par temps froid en absence de neige. Il est également possible de couvrir de neige le contenant dès la première bordée tombée.
Chaque caïeu (gousse) mis en terre produira un bulbe. Plantez chaque caïeu séparément, la pointe vers le haut en le couvrant de 4 ou 5 cm de terreau. Laissez environ 10 à 15 cm entre les caïeux. Recouvrez ensuite le sol le terreau d’une couche de 2 cm de compost. En plus de freiner l’érosion du sol, le compost protègera les caïeux durant l’hiver et fournira des éléments nutritifs le printemps venu.
Quand la pluie se fait rare n’hésitez pas à arroser afin que les bulbes d’ail atteignent un bon diamètre. Cessez les arrosages environ deux semaines avant la récolte des bulbes d’ail qui se fait habituellement vers la fin juillet ou le début d’août, selon les régions. La récolte se fait lorsque les feuilles du bas commencent à faner et pointer vers le sol et qu’il ne reste plus que cinq ou six feuilles encore vertes sur la tige.
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