Les épluchettes de blé d'Inde

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Marchés publics de Montréal
Vie de marché

D’où viennent les épluchettes de blé d’Inde ? À la fin de l’été, quand les champs prennent des teintes dorées, revient le moment tant attendu des épluchettes de blé d’Inde. Cette tradition bien ancrée dans notre culture trouve ses origines dans les premières communautés rurales, où l’on se rassemblait pour éplucher le maïs en prévision de l’hiver. D’abord corvée essentielle, l’épluchette est rapidement devenue un moment de convivialité, marquant le passage des saisons. Le blé d’Inde, a su s’imposer comme un symbole fort de notre rapport à la terre et à la communauté.

 

Aujourd’hui, l’épluchette de blé d’Inde est devenue un rassemblement festif, où l’on se retrouve autour d’un repas simple et convivial. Organisée en plein air, souvent à faible coût, elle permet de réunir familles, amis et voisins dans une ambiance chaleureuse. Bien qu’elle soit traditionnellement liée à la fin des récoltes, certaines variétés de maïs peuvent encore être cueillies ju qu’à la fin septembre, grâce au climat québécois.

L’origine exacte de l’épluchette demeure incertaine. Si certains auteurs en situent les débuts à l’époque du régime français, la première mention écrite n’apparaît qu’en 1852. Et iI faut attendre 1866 pour qu’un journal rural, La Gazette des campagnes, en offre une description plus précise, évoquant la fête du « dépouillement des épis ». Des traditions comparables existent ailleurs, comme les husking bees en Ohio ou la despouilladé en France, laissant entrevoir un mélange d’influences autochtones et européennes ayant façonné cette coutume bien d’ici.

Le maïs, plante indigène d’Amérique appartenant à la famille des graminées, est cultivé depuis des millénaires. Bien avant l’arri vée des Européens, les peuples autochtones en utilisaient toutes les parties, autant pour se nourrir que pour soigner ou construire. Ils partagèrent généreusement leur savoir-faire avec les colons, souvent affaiblis par les rigueurs de l’hiver.

Au fil des siècles, le maïs a conservé une place de choix dans l’agriculture québécoise. Parmi les variétés patrimoniales, le Ga pé Flint et le Québec 28 sont aujourd’hui reconnus pour leur valeur génétique. D’autres types, adaptés à la consommation en épi ou à la transformation en farine, sont désormais cultivés à grande échelle.

L’épluchette de blé d’Inde, dans sa forme actuelle, conserve l’esprit des veillées d’antan. Rassemblant petits et grands, autour d’un symbole de prospérité, elle incarne à la fois le plaisir simple de partager un repas et le souvenir d’un travail collectif. On y retrouve parfois des jeux, des chansons, et même des traditions porte-bonheur liées à l’épluchage. Cette fête, à la croisée des héritages autochtones et européens, témoigne de la richesse culturelle et agricole du Québec un moment chaleureux où se célèbre la fin de l’été et les fruits de la terre.

le roi du mais sucréle roi du mais sucré

 

Nos marchés publics préservent cet esprit de partage et de convivialité en proposant chaque jour des maïs frais du jour à éplucher à la maison ou des délicieux maïs sucrés cuits à déguster sur place au Marché Jean-Talon ! La sculpture La Fermière d'Alfred Laliberté, visible au Marché Maisonneuve, est aussi un hommage aux femmes de la terre et au travail agricole. À travers cette oeuvre, et grâce aux familles de producteurs présentes depuis des décennies, ces valeurs sont toujours bien vivantes au coeur de vos marchés. Venez perpétuer cette tradition !

Découvrez nos recettes à base de maïs

Velouté de maïs et salsa de fenouil-pomme-menthe
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Beignets de maïs et crevette – Salade de tomates et d’épinards
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Ketchup de maïs
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Cette actualité fait partie du Guide saisonnier des Marchés publics de Montréal - édition été, une publication trimestrielle gratuite que vous pouvez trouver dès maintenant dans tous vos marchés publics préférés, grâce à l’appui financier de la Ville de Montréal. 
 

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