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Les Marchés Publics de Montréal

Fernand Théorêt: toute une vie au marché!

Tous les portraits

Fernand Théorêt: toute une vie au marché!

Au Marché Atwater, les étals de fruits et légumes de la Ferme Fernand Théorêt offrent tous les jours, de mars à novembre, un spectacle sans cesse renouvelé qui attire les regards. L’offre multicolore de produits frais et variés fait la fierté de Fernand et de sa femme, Ginette. Le maraîcher entretient un lien très fort avec le marché. Il faut dire que le kiosque familial y est présent depuis plus de 70 ans; toute la vie de Fernand (et même son mariage!) y est liée.

« J’ai grandi à la campagne, dans les champs de Mercier [en Montérégie]. J’ai commencé à travailler vers l’âge de cinq ans. Mes frères, mes sœurs et moi, on accompagnait nos parents aux champs. J’arrachais les mauvaises herbes, et sûrement quelques plants au passage! », raconte en riant Fernand, aujourd’hui âgé de 66 ans.

L’été, le garçon se rendait au marché avec sa mère. Il se rappelle avoir fait la sieste dans des boîtes de pommes. « J’aimais l’ambiance chaleureuse et familiale qui régnait là-bas. Ma mère avait de la jasette; elle vendait beaucoup de choux à des clientes polonaises qui lui parlaient des horreurs de la guerre, durant laquelle elles avaient perdu de la famille. Elles pleuraient ensemble. Ça m’a marqué. »

Début vingtaine, Fernand a pris la relève de ses parents, avec son frère. À eux deux, ils cultivaient jusqu’à 68 hectares de terre. « C’était immense.» Puis, ils ont décidé de travailler chacun de leur côté.

Fernand Théorêt dans son champ de maïs

Aujourd’hui, Fernand utilise moins de quatre hectares de terre pour y faire pousser du maïs, du brocoli, du chou-fleur, des tomates, des poivrons et des concombres. Pourtant, il n’abat pas moins d’ouvrage qu’avant, insiste-t-il. « Du printemps à la mi-novembre, je travaille 100 heures par semaine. » Le jour, il est aux champs. La nuit, il achète des produits qu’il vend aux côtés de ses fruits et légumes, se rendant notamment au Marché central pour s’approvisionner. Et chaque matin, il apporte le tout au Marché Atwater. « Les clients d’aujourd’hui veulent de la diversité. On serait incapables de tout produire nous-mêmes. »

Son amour pour les champs et le marché lui semble tout naturel. « Je ne peux pas vous décrire cette passion en mots, elle est viscérale. Je pense qu’il faut la vivre pour la comprendre. J’aime voir les semences devenir des plants de maïs de sept pieds et je suis fier d’offrir tous ces beaux légumes aux clients, après des semaines et des mois de labeur. »

Coup de foudre au marché !

Depuis une trentaine d’années, c’est Ginette qui gère le kiosque du Marché Atwater. Beau temps, mauvais temps, la femme de Fernand sert les clients avec le même enthousiasme. Elle aussi, elle a le marché tatoué sur le cœur. Elle y travaille depuis le début de son adolescence. C’est d’ailleurs en y vendant des fleurs qu’elle a rencontré celui qui allait devenir son époux.

« Je travaillais au marché les fins de semaine et l’été, pour ma sœur. À l’époque, les marchands se retrouvaient au restaurant du marché avant d’entreprendre leur journée. Tout le monde se parlait, c’était vraiment convivial. J’en garde un très bon souvenir. Et c’est là que j’ai connu Fernand. »

Fernand et Ginette dans leur champ

« Elle m’a tapé dans l’œil !», souligne le maraîcher. Il l’a donc invitée à sortir avec lui. Puis, une fois qu’elle a eu terminé ses études, ils se sont mariés. Ils ont aujourd’hui deux filles, dont Karine, qui travaille au marché avec sa mère, et trois petites-filles.

Ginette est au kiosque tous les jours, ou presque. Elle travaille 65 heures par semaine. « C’est ma drogue! Quand je monte mes comptoirs le matin, je me dis: “Seigneur que c’est beau!” J’adore le contact avec les clients, j’aime les conseiller. On offre un service personnalisé. » Elle aussi a grandi sur une terre. Toute jeune, elle faisait du porte-à-porte pour vendre ses fraises. « Mes parents nous occupaient pour pas qu’on prenne de mauvais plis! J’ai toujours adoré la vente. Dès que j’arrive au marché, mes soucis s’envolent, et je suis de bonne humeur. » 

Des clients fidèles de génération en génération

Au fil des ans, Fernand et Ginette ont vu le marché se transformer, la clientèle évoluer. « Avant, on servait des familles qui comptaient de 6 à 10 enfants. Les gens venaient une fois par semaine et ils achetaient en grosse quantité, se rappelle Fernand. Ils prenaient 5 douzaines de maïs pour nourrir leur monde toute la semaine. On vendait 200 boîtes de choux par jour. Aujourd’hui, je n’en vends même pas 10 boîtes par semaine. Les besoins changent, les goûts évoluent, et nos patrons, ce sont les clients, alors on s’ajuste. »

Poivron

« Certains clients viennent deux ou trois fois par semaine. Ils aiment avoir des produits frais et de la variété, dit Ginette. On a plusieurs clients fidèles que j’ai connus bébés. Je servais leurs parents! Ça fait chaud au cœur de les revoir année après année. »

Le couple prendra sous peu une pause hivernale bien méritée, mais pas question de se tourner les pouces pour autant! « Il y a toujours un tracteur à peinturer ou à réparer », précise Fernand.

Même si l’heure de la retraite n’a pas encore sonné, Ginette, pour sa part, pense à l’avenir : « Notre souhait le plus cher, c’est de passer le flambeau à Karine, notre fille, pour que ça reste dans la famille. »

Questions en rafale à Fernand Théorêt

Le marché, en trois mots Convivial, familial, service personnalisé.

Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ? La passion du travail, la vue sur mes champs.

Des produits incontournables au kiosque ? Le broccoli, le chou-fleur, le chou, le maïs, les tomates, les produits de l’érable.

Texte de Sophie Allard, magazine Caribou Photos de Dominique Viau, BODOÜM photographie

 

VOIR TOUS LES PORTRAITS DE FAMILLE

   

La grande famille des Marchés publics de Montréal est forte des producteurs, des marchands et des artisans qui la composent. Depuis des années et des générations, ils se lèvent tôt, expérimentent, ratent parfois, recommencent tout le temps, veillent, récoltent et réussissent ! Jour après jour, ils se tiennent fièrement debout derrière leurs étals comme au bout d’une table où ils nous invitent à manger. Ils sont le cœur et l’âme d’un marché, l’essence de sa personnalité, la raison pour laquelle on a envie d’y retourner. La série Portrait de famille tient à rendre hommage et à raconter l’histoire de ces piliers de nos Marchés publics.

 

Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région.

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